Jean-Luc Quesnot, mécène Easier Studies

Rencontre avec Jean-Luc Quesnot de chez Etex France Exteriors, mécène du fonds de dotation EASIER Studies

Pourriez vous vous présenter ainsi que votre entreprise, Etex France Exteriors, en quelques mots ?

Je m’appelle Jean-Luc Quesnot, je suis Responsable du Service Assistance aux Professionnels, chez Etex France Exteriors.

Etex France Exteriors appartient au groupe Etex, un groupe international axé avant tout sur les métiers de la construction. Notre activité est structurée en plusieurs divisions. Une division orientée sur l’intérieur du bâtiment que l’on appelle Building Performance, la division Exteriors, à laquelle j’appartiens, orientée autour de l’enveloppe du bâtiment et la division Insulation, qui comme son nom l’indique est sur le marché de l’isolation thermique du bâtiment. Enfin, nous avons une dernière division qui s’appelle New Ways. Elle a pour objectif de développer des solutions techniques, notamment sur la construction sèche, en se reposant sur les expertises des trois autres divisions.

Le groupe Etex compte près 13 500 salariés, et est présent dans 45 pays à travers le monde, sur tous les continents. En 2023, le chiffre d’affaires était de 3,7 milliards d’euros.

Mon rôle, au sein de la division Exteriors France, est d’accompagner les entreprises qui mettent en œuvre nos matériaux sur les bâtiments.

Avec mon équipe, constituée de 9 personnes, nous accompagnons les entreprises à travers des formations, puisque nous sommes centre de formation avec un numéro de déclaration d’activité. Mon équipe est en charge de l’assistance technique de démarrage de chantier auprès des entreprises. On assure aussi toute la partie service après-vente, expertise d’assurance, expertise judiciaire, et on a aussi dans notre escarcelle toute la partie réseautage d’entreprises. Enfin, nous proposons des programmes de fidélisation à destination des professionnels qui posent nos produits.

Pourriez vous nous en dire un peu plus sur votre parcours ?

Je suis couvreur de métier. J’ai fait un apprentissage dans l’entreprise familiale en Touraine et après, je suis allé me former pendant huit ans en voyageant chez les compagnons du devoir. Puis j’ai pris la direction d’un centre de formation d’apprentis des compagnons du devoir pendant 12 ans.

En 2007 j’ai eu l’opportunité de rejoindre Etex, un industriel. Aujourd’hui je garde un lien fort avec la formation, que j’affectionne. Accompagner les personnes est quelque chose qui me plaît énormément.

Justement, comment êtes-vous arrivé à Easier Studies ?

Par mon activité en lien avec la formation, j’ai été invité à participer à une présentation du fonds de dotation.

Cette présentation m’a révélé deux éléments importants. La première chose, c’est la précarité qui touchait certains élèves. Et la seconde, c’est qu’Etex a tout à fait sa place au sein de ce fonds de dotation.  Ces jeunes gens que nous allons accompagner, c’est eux, demain, qui vont mettre en œuvre les solutions qui font l’objet de développement chez nous. Notre rôle c’est aussi d’accompagner ces jeunes pour qu’ils pérennisent ces modes de construction.

Au-delà de notre participation financière, je pense qu’il est nécessaire de partager nos compétences techniques. C’est dans ce cadre que je viens faire une intervention à l’ESB. Je suis ravi d’aller rencontrer ces jeunes pour leur partager nos expériences techniques. Je vais échanger avec les élèves du BTS SCBH, Systèmes Constructifs Bois Habitat, et puisque c’est notre domaine de prédilection je vais leur parler de la façade ventilée.

Transmettre, c’est avant tout partager. On a souvent l’impression qu’il y a d’un côté le formateur et de l’autre l’apprenant, mais en réalité les deux reçoivent. On apprend beaucoup au contact des jeunes.

Comment voyez vous à titre personnel, les prochaines étapes de ce fonds ?

Dans un monde idéal, les jeunes ne devraient pas être en difficulté financière pour faire leurs études. Une fois qu’on a dit ça, on n’a rien résolu.

Il y a besoin d’un élan de solidarité au sein de la filière professionnelle. Je trouve que la mouvance professionnelle s’intéresse beaucoup plus aux intérêts de l’entreprise qu’aux intérêts de celles et ceux qui exercent les métiers dans les entreprises.

Les entreprises devraient s’interroger sur les compétences dont elles auront besoin demain. Une fois qu’on a déterminé la vraie perspective du métier, on doit s’interroger sur le mode d’accompagnement des jeunes, vers les besoins des entreprises et des métiers. Si on part du principe que le métier c’est ce qu’il reste à la personne, au-delà de son emploi, c’est bien sur ce point qu’il faut travailler.

Ce fonds de dotation pourrait aussi accompagner sur la notion de prospective. J’ai le sentiment que la jeune génération a du mal à se projeter, et elle a peut-être raison vu le contexte. Mais il faut malgré tout, les mettre en situation de réflexion autour de ces perspectives.

Quels sont les autres engagements d’Etex ?

Les industriels ont leur part à jouer face aux enjeux environnementaux. Etex s’est engagé à réduire l’impact carbone de ses sites de production par exemple.

Les réglementations évoluent et nous obligent. Cette contrainte extérieure est nécessaire et nous permet de porter notre réflexion.

Parmi les 17 objectifs du développement durable des Nations Unies, Etex en a retenu 9 pour en faire la colonne vertébrale de son plan « 2030, Road to Sustainability. »

Le groupe est très engagé aussi sur la sécurité et le bien-être au travail. On commence souvent nos réunions avec un partage d’expérience sur la partie sécurité et sur la partie développement durable.

Le 4ème objectif du développement durable des Nations Unies, c’est garantir l’accès à une éducation de qualité et ça, typiquement, c’est ma responsabilité au sein  de l’entreprise.

Si vous aviez un dernier message à faire passer ?

Je suis triste d’entendre des gens critiquer la nouvelle génération. C’est quelque chose qui m’horripile profondément. Les jeunes aujourd’hui, sont à l’image de ce que l’on a fait avec eux. Je pense qu’ils s’en sortiront aussi bien que nous, mais à leur façon.

J’ai une foi profonde en la jeunesse. On ne peut pas transmettre si on n’aime pas !

Publié le 06-Nov-2024

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