Portrait de Pascal Vinot, nouveau directeur des études de l’ESB
Quelques mots de votre parcours professionnel ?
Après un DEA à l’ENS Cachan, j’ai réalisé ma thèse en mécanique des solides au laboratoire LMARC de Besançon. J’ai poursuivi ensuite en post-doc dans le même laboratoire sur un projet du CNES de Toulouse.
Mon expérience d’enseignant et de chercheur s’est forgée au sein du groupe Icam. Ma fonction s’est élargie par la suite au poste d’adjoint à la Direction des études.
Je connais parfaitement les enjeux et les rouages des grandes écoles d’ingénieurs et le macrocosme de l’enseignement supérieur. C’est un vrai plaisir d’intégrer l’ESB qui doit absolument cultiver sa singularité, celle du matériau bien évidement mais aussi celle de la proximité avec les étudiants et les professionnels.
Quels sont, pour vous, les principaux défis à relever ?
J’intègre l’ESB a un moment charnière de son développement. Un nouveau plan d’établissement a été lancé en mai dernier et les projets sont nombreux pour faire vivre ce nouveau positionnement
Le 1er défi est celui de la réussite de la refonte du programme ingénieur. Transition écologique, mutation numérique… La formation doit impérativement évoluer pour tenir compte des enjeux auxquels les jeunes générations doivent faire face. Nous voulons former des ingénieurs qui sauront s’adapter en s’appuyant sur un solide socle de connaissances et capable de « faire » ensemble.
L’esprit maker qui prévalait déjà dans l’ancien modèle a été renforcé avec des périodes de mises en situation qui reviennent régulièrement tout au long des 3 années de formation. Mettre en pratique les enseignements et se confronter aux réalités de terrain, c’est bien là toute la philosophie du nouveau programme Ingénieur.
La question de l’individualisation fait aussi partie des préalables pour la refonte du programme. Spécialités, enseignements électifs, année de césure, sujets des projets… Les étudiants auront la possibilité de faire des choix à plusieurs reprises pour construire, pas à pas, leur projet professionnel.
Mis à part le programme ingénieur, d’autres projets en matière de formation ?
Oui, tout à fait ! Nous lançons deux nouvelles formations tout à fait innovantes.
Le Bachelor bois et numérique va permettre d’accompagner la transition numérique des entreprises qui produisent avec le matériau bois. Le mastère spécialisé composites biosourcés forme des cadres de haut niveau à l’innovation et l’éco-conception.
De beaux projets qui doivent maintenant trouver leurs publics de candidats et d’entreprises (stage, alternance).
Comment envisagez-vous la réforme de l’apprentissage qui va arriver en janvier prochain ?
L’ESB a désormais son propre Centre de Formation des Apprentis (CFA) depuis le 1er aout de cette année. J’en assure la Direction. Cette ouverture impacte notamment la formation de BTS SCBH qui est désormais directement rattachée à l’École. L’intégration des étudiants et des enseignants de cette formation est un objectif important.
Plus globalement, le CFA va nous permettre d’être totalement indépendant dans la gestion de nos apprentis. Cela va faciliter la lisibilité de l’école vis-à-vis des entreprises et des financeurs, notamment en cette période particulièrement instable de réforme de l’apprentissage.
Un dernier mot ?
Tous ces défis sont à relever de manière collective et j’attache évidemment beaucoup d’importance à la cohésion de toute l’équipe enseignante et administrative qui s’implique au quotidien pour la réussite de nos étudiants.